dimanche 27 septembre 2009

Pourquoi se disputer les 7% de salariés syndiqués alors que pour la CFE-CGC, le champ du possible est ouvert ?

Selon une étude récente de la direction des études statistiques du ministère de l’emploi, le nombre de syndiqués actifs serait de 1,7 million, sur 22,5 millions de salariés, soit un taux de 7,2%, un des plus faibles d’Europe, que se disputent 7 à 8 organisations syndicales majeures.

Le jeu des experts est alors d’observer les transferts d’adhérents dans ce mercato perpétuel dont bénéficient souvent les organisations les moins confédérées.

Ce phénomène peut être expliqué par l’individualisme de certains leaders syndicaux qui les empêche de suivre une ligne syndicale confédérale. Ils demandent alors à être accueillis par d’autres organisations très intéressées par un développement rapide dans des secteurs où elles étaient absentes jusqu’à présent.
Pour autant, le dialogue social n’a pas progressé d’un iota et l’engagement syndical n’a pas gagné un adhérent supplémentaire !
C’est malheureusement ce qu’il se passe depuis plusieurs années.

Que peut-on proposer pour que le déclic de la responsabilité sociale et syndicale touche les salariés, et ceux plus particulièrement dans l’encadrement, et les motive pour un engagement syndical à nos côtés ?

Depuis des années, les grandes organisations syndicales font des opérations de développement mobilisant des millions d’euros, des équipes de militants et de responsables à haut niveau, des séminaires et des congrès entiers, avec le résultat qu’on connait : une stagnation de l’engagement syndical depuis 20 ans !

La loi du 20 aout 2008 aurait pu apporter une solution à cette désaffection de l’adhésion mais elle ne l’a pas fait.

Au plus, la position commune comportait une clause, non reprise dans la loi, qui stipulait que les organisations signataires constitueraient un groupe de travail paritaire pour examiner et faire des propositions sur
· Le renforcement de l’effectivité de la représentation du personnel
· Le développement des adhésions aux organisations syndicales
· La reconnaissance des acteurs
Un an et demi après, aucune initiative n’a été prise dans ce domaine, ce qui démontre le peu d’intérêt des grosses organisations syndicales signataires de la position commune, représentant les salariés ou les employeurs, à se pencher sur ce problème, pourtant constamment mis en avant par les mêmes acteurs, lors de leurs réflexions publiques !


Même non signataire de la position commune,
nous proposons d’être moteur pour relancer le débat sur le sujet du développement des adhésions et en faire le thème commun de rapprochement et de dialogue avec les organisations syndicales intéressées.

7 commentaires:

  1. Merci pour cette foi en l'encadrement qui anime les concepteurs de ce projet et de ce blog. J'ai posté un commentaire il y a quelques jours qui n'a malheureusement pas été mis en ligne. Peut-être l'avez-vous trouvé trop direct vis à vis du Président Confédéral actuel et d'autre personnes qui comme lui portent un projet auquel je n'adhère pas ? En fait, ce n'est pas un combat de personnes que je vois dans votre approche mais bel et bien un combat d'idées. Il y a ceux qui croient encore à la force et l'existence pérenne d'un syndicat d'encadrement et ceux qui n'y croient plus. Je fais partie de la première catégorie et aujourd'hui j'ai un seul espoir, c'est que le président de la Mettalurgie accepte d'aller au bout de ses convictions et de ses idées et porte avec Philippe JAEGER un projet pour un syndicalisme d'encadrement. N'oublions pas l'histoire récente, BVC a été mis en large minorité sur sa volonté de fusion avec l'UNSA et de perte d'identité lors d'un comité directeur. Beaucoup de fédérations ne l'ont pas suivi à l'époque. Alors qu'est-ce qui a changé aujourd'hui ? Rien, je suis convaincu qu'un futur Président Confédéral porteur d'un projet qui nous conserve le caractère catégoriel saura rassembler autour de lui et saura fédérer. Il saura aussi ramener à la CFE-CGC ceux qui ont écouté d'autres sirènes depuis quelques mois. Par contre si la CFE-CGC sacrifie son caractère catégoriel, c'est l'implosion assurée et pas que Confédérale, même au sein des fédérations. Dons si Artero à l'ambition de préserver au mieux sa fédération, il doit se présenter à la tête du Confédéral. Dans le cas contraire, ce sera la fin d'une histoire à laquelle nous avons tous cru. Merci de publier ce commentaire.

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour votre foi en notre projet de syndicalisme alternatif à "l'intime conviction" de la direction confédérale actuelle qui veut nous conduire à un syndicalisme généraliste.

    Vous avez bien analysé pourquoi nous n'avons pas pu publier votre premier commentaire fort intéressant parcequ'il contenait des mises en causes personnelles, et que nous souhaitions placer le débat au dela des personnes.
    Mais vous pourriez le renvoyer, un peu expurgé, pour publication.

    Merci de votre confiance.

    RépondreSupprimer
  3. Philippe, voici donc mon commentaire précédent un peu expurgé des critiques et attaques trop ciblées, j'espère qu'il pourra être publié cette fois ci. J'apprécie l'homme de courage et de valeurs que tu es. Tu as 100 fois raison, il ne faut pas laisser la CFE-CGC au projet du binome BVC et Carole COUVERT car ils n'ont plus aucune ambition pour l'encadrement et, avec leur vision pessimiste de l'avenir de notre syndicalisme, ils sont simplement dans une stratégie de survie quitte à sacrifier les idées. Heureusement que d'autres, comme toi et Artero, continuent à croire en notre avenir syndical catégoriel. Il faut que vous allliez au bout de vos idées et de vos convictions et que vous portiez la flamme du syndicalisme d'encadrement. Si certains l'ont perdu, croyez moi, ils ne demandent qu'à ce qu'elle soit rallumée. Votre binome à la tête du Confédéral est pour moi la seul voie qui garantisse d'éviter un bain de sang et une hémorragie d'adhérents, voire de militants suite au congrès de Reims. Alors, battez-vous sur les idées, ce sont elles qui feront que vous serez grands face au scepticisme de certains. Evitez de faire du TOUT sauf BVC ! Cette stratégie ne sera pas payante car BVC a fait du boulot à la Confédération mais il est temps qu'il l'a quitte car il n'y croit plus. Il aurait d'ailleurs du prendre cette décision suite à sa mise en minorité sur son projet il y a quelques mois. Cela aurait été salutaire pour la CFE-CGC et aurait évité ce à quoi nous assitons aujourd'hui. Battez-vous sur un programme, sur des idées, des convictions, c'est là que vous serez les meilleurs et c'est là que vous gagnerez la confiance et la légitimité du plus grand nombre de militants. Il faut qu'ARTERO accepte de prendre la tête de la confédération car c'est un homme de courage et c'est ce qui nous manque aujourd'hui. Il a prouvé son courage en s'opposant au projet de fusion UNSA de BVC, il faut qu'il aille jusqu'au bout car BVC n'abandonnera pas son idée de sacrifier le caractère catégoriel de la CFE-CGC. Je ne suis ni de la métallurgie, ni de la chimie mais j'ai eu l'occasion de vous croiser et de voir que la flamme qui vous anime est celle qu'il faut à la CFE-CGC. Pour ceux qui ne croient vraiment plus en la CFE-CGC et en son avenir, il y a aujourd'hui d'autres organisations prêtent à les accueillir, qu'ils y aillent. Mais je reste convaincu que les plus nombreux sont ceux qui restent attaché à notre histoire et veulent en écrire la suite. Je suis pour ma part cadre depuis quelques années seulement, j'ai été très longtemps agent de maitrise mais même à cette époque là c'est dans la CFE-CGC que je me reconnaissais car elle représentait ce à quoi j'aspirais. Nous sommes forts et indéboulonnables tant que nous garderons notre spécificité. Devenir généraliste serait la mort du syndicalisme d'encadrement. Allez faire un tour sur le blog UNSA des côtes d'or http://unsa-cg21.over-blog.com/article-36220911.html,ils mettent en ligne l'article du figaro qui dit que la CFE-CGC va exploser à Reims. Donnons leur tord ! Je suis avec vous de tout cœur. Signé : un militant CFE-CGC.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour,

    je suis délégué syndical CFE-CGC et je n'adhère pas à cette démarche car d'abord elle personnalise le débat avec un anti BVC aussi primaire que l'antisarkozisme. Car il faudrait d'abord parlé de projet hors pas un mot si ce n'est un seul "catégoriel". Quelle idiotie ! Comme si pour les salariés des PME et PMI ce mot avaient un sens. Vous dites que vous vous intéresser à ces salariés dans les petites et moyennes entreprises et bien avec un discours catégoriel c'est la preuve que vous ne les connaissez pas.

    Moi je souhaiterais un vrai débat sur un nouveau visage du syndicalisme et BVC a eu le courage de poser le débat dans une confédération veillissante et sclérosée par des fédérations qui ne sont souvent que des baronnies. Ou sont les jeunes quadras dans ses instances ? Ou sont les femmes ? ou est la diversité ?
    Moi j'ai envie d'un débat sur un projet de syndicat ouvert, européen proposant une alternative à la CFDT et à la CGT. Pas d'une bataille d'égo...

    RépondreSupprimer
  5. En réponse au commentaire de maaramu, délégué syndical CFE-CGC.

    S'il fallait le redire encore une fois, ce blog n'est pas un blog anti-BVC. C'est un blog pour un syndicalisme de l'encadrement responsable et social.
    Les premières idées sont développées dans les 3 posts que je vous encourage à relire, d'autres suivront.

    Il est évident que notre syndicalisme spécifique a plus de difficulté que les autres à s'implanter dans les PME-PMI, vu le faible pourcentage de personnel d'encadrement présent dans ces structures en général. Mais est ce que c'est parceque c'est difficile qu'il faut renoncer ?

    Sortons donc du cadre pour motiver et séduire cette population naturellement effrayée par un engagement syndical.
    Que pensez vous par exemple des groupements d'employeurs ou de la CPEC territoriale, voire de l'action récente de la CFDT qui a mobilisé ses structures sur 3 jours pour aller sur le terrain et discuter avec les salariés ?

    Cela fait partie pourtant des très nombreuses idées que la CFE-CGC peut proposer pour se développer, et sans renoncer à sa spécificité.

    Et si vous voulez voir des jeunes, des femmes, des militants CFE-CGC d'origine diverse convaincus et dévoués, y compris dans les PMI, venez donc dans nos instances ou posez la question à nos experts de Sécafi et d'Apex qui pourront témoigner, plus impartialement que je ne pourrais le faire...

    RépondreSupprimer
  6. Et voilà, hier 15 novembre, BVC a accepté le compromis proposé par la métallurgie. Rien d'étonnant, car de toute façon, il sait que cela ne l'empèchera pas d'aller au bout de son projet de faire de la CFE-CGC un syndicat généraliste. Tout au plus cela le contraindra jusqu'en 2013. Et alors ... Le conseil national de la métallurgie du 5 novembre prochain devra se prononcer sur le soutien ou non de la candidature de BVC dans ces conditions. J'espère que bon nombre de militants et d'adhérents de cette fédération vont se rendre compte que BVC ne renoncera jamais à son projet et le compromis signé est tout simplement une trahison vis à vis de ceux qui veulent que la CFE-CGC grandisse en conservant son caractère catégoriel. Je m'adresse donc aux militants et adérents de la metallurgie qui lirons ce commentaire : "je vous en conjure, n'acceptez pas l'engrenage dans lequel on est en train de vous conduire. Obligez votre Président de fédération à se porter candidat avec Philippe JAEGER. A défaut de ne pas accepter ce combat pour des valeurs et des idées profondes pour une majorité d'entre vous, je ne donne pas cher de l'avenir de votre fédération !". Alors arrétons les compromis artificiels, trop de concessions ont déjà été faites à BVC. Si la métallurgie soutien la candidature de BVC, c'est que la métallurgie est POUR faire de la CFE-CGC un syndicat généraliste. Lhistoire ne retiendra que cela en bout de chaine ...

    RépondreSupprimer
  7. L'idée de base de cet article est fondamentale pour les syndicats. Si la CFE-CGC trouve effectivement les clés de la confiance des salariés, alors notre poids dans les discussions sera plus élevé. Au-delà des querelles de personnes et des stratégies syndicat catégoriel /généraliste, je crois que le secret et de trouver le moyen de donner confiance aux salariés, et leur donner l'envie de s'impliquer.
    Le débat catégoriel/généraliste est important pour le syndicat, mais sur le terrain l'analyse peut-être différente. Pour moi, la CFE-CGC est la seule à défendre les cadres. Et ce n'est pas au détriment des autres salariés. En revanche les négociations se faisant le plus souvent avec les syndicats les plus influents, ceux-ci négocient souvent pour défavoriser l'encadrement afin de favoriser les autres catégories. Je suis très étonné que personne ne dénonce les autres syndicats comme étant plus catégoriels que la CFE-CGC.
    Qui pense encore que la CGT défend les cadres dans les négociations ? Ils sont bien plus catégoriels que la CFE-CGC !! Dans mon entreprise, des élus CFE-CGC viennent de défendre deux personnes de la catégorie 1. Et la CGT ? Cela leur arrive souvent de défendre des salariés de l'encadrement ? (rires)
    Je trouve dommage que la CFE-CGC, la seule organisation défendant les cadres, et c'est là sa particularité pour moi, et certainement pas au détriment des autres, s'enlise des des débats comme celui-ci.
    Bravo Philippe Jaeger pour votre énergie, j'espère que vous parviendrez à dépasser ces querelles de personnes, pour parvenir rapidement à débattre des idées qui nous feront avancer sur le terrain. Plus d'adhésions, voilà un vrai sujet sur lequel je serai ravi de dépenser mon énergie !

    RépondreSupprimer