mardi 22 septembre 2009

La CFE-CGC troisième force syndicale française

La CFE-CGC est déjà, dans les négociations collectives d’entreprise, de branche ou nationale la force syndicale qui compte.
Bien devant les dissensions continuelles de FO qui lui interdisent d’avoir une ligne de conduite lisible et la chute malheureuse mais inexorable de la CFTC, la CFE-CGC, par sa spécificité catégorielle maintenant confirmée par la loi du 20 aout, est la 3eme force syndicale nationale qui compte.
Son champ d’action est clair : les populations salariées de l’encadrement (techniciens et agents de maitrise) et les ingénieurs et cadres ou encore les collèges 2 et 3 définis par le code du travail.
Cette population concernée ou encore le champ du possible, pour la CFE-CGC, est en croissance constante :
En pourcentage de la population salariée, l’encadrement représentait 31% en 1982 et 41% en 2005 (chiffres Dares) et si on regarde maintenant les 16 233 000 salariés du privé en décembre 2006 (chiffres Insee, Dares), et si on met en avant la part qui pourrait relever de l’encadrement, la population concernée par nos valeurs et nos projets est de 41% x 16 233 000 soit 6 655 000 salariés.
La mise en perspective de ces 6 655 000 salariés de l’encadrement et de nos 120 000 adhérents (1,8%) se passe de commentaire sur le potentiel envisageable de développement, sans renier ni nos valeurs ni nos idées, dans le strict respect de nos statuts et de nos fondamentaux.
Alors pourquoi prendre ce risque énorme d’aller chercher une autre organisation syndicale, ou d’autres organisations généralistes pour créer, soit disant, cette troisième force syndicale que nous avons déjà ?
Quel est ce mal-être soudain qui fait que le syndicalisme d’encadrement, qui a valu à la majorité d’entre nous notre engagement, n’aurait plu sa raison d’être ?


- S’est-il discrédité de lui-même en étant égoïste ou honteux parce catégoriel et spécifique de l’encadrement ?


- Pourquoi ne se permettrait-il pas d’exister dans les médias et de communiquer aussi bien que les autres ?


- Le monde salarial a-t-il tant changé depuis 65 ans qu’il interdise aujourd’hui un syndicalisme spécifique et catégoriel ?


Que pouvons-nous répondre à ces 3 questions devenues existentielles ?


- Le syndicalisme qui est le notre est un engagement social aux cotés de TOUS les salariés. Nous n’en avons pas Honte. Nous ne sommes pas un « syndicat croupion » ni discrédité ! Nous représentons et privilégions l’encadrement car il a des attentes et des besoins spécifiques, mais cette priorité donnée au personnel d’encadrement n’est jamais antagoniste aux avantages des autres salariés. A chacun ses priorités et ses combats, le notre n’est pas celui de l’égalitarisme. Nous n’avons pas honte de représenter les classes moyennes, celles qui ont fait des études, ont des responsabilités. En vertu de quel dogme cette population ne serait elle pas spécifiquement représentée, et défendue le cas échéant ? Elle le mérite !


- Pourquoi ce syndicalisme n’aurait-il pas sa place dans les médias car quand on a de bonnes idées originales et argumentées : on est sollicité ! Notre crédibilité se gagne sur le front de l’innovation et de l’intelligence, et nos représentants qui ont des responsabilités dans l’entreprise, ou les fonctions publiques, n’en manquent pas !


- Enfin, quelle urgence de recomposition du paysage syndical demande la création d’une troisième force réformiste généraliste pour faire contrepoint aux signataires de la position commune ? et de plus, comment cette troisième force généraliste pourrait-elle être attractive pour nos populations qui, ne s’y retrouvant pas dans leurs spécificités, auraient tendance à rejoindre la plus puissante d’entre-elles ?



La CFE-CGC est DEJA la 3eme force syndicale française, dans ses propositions, dans ses actions, dans les consultations et les recommandations qu’elle donne aux pouvoirs publics, aux politiques, aux employeurs.
Elle l’est car elle est spécifique et catégorielle, qu’elle représente une population de salariés en constante augmentation en Europe.
Ne galvaudons pas cette position unique pour espérer rejoindre les « rois du pétrole », nous en sommes déjà !

9 commentaires:

  1. Alors si la CFE-CGC est déjà la 3eme force syndicale française comment se fait il que l'on entende si peu parler et qu'on ne voit que les autres Mailly et Thibault à la télé ou dans les journaux ?

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  2. peut être tout simplement car à force d'avoir peur de son ombre et d'avoir des discours de plus en plus généralistes elle n'interesse plus les médias ! On préfère toujours l'original à la copie ! Il faut parler haut et fort d'encadrement de cadres avec des discours différents pour intéresser

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  3. Lorsqu'un journaliste souhaite interviewer un syndicaliste sur un sujet transversal (retraite, protection sociale, emploi, ...) après une négociation ou une rencontre à haut niveau, il va privilégier le responsable de l'organisation la plus puissante.
    Il est donc compréhensible que la CFE-CGC soit sollicitée après les grosses organisations généralistes, SAUF lorsqu'elle propose des idées originales et intelligentes... ce n'est donc pas uniquement une question de taille.

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  4. Lorqu'on entend parler de la CGC c'est quand elle s'occupe de tous les salariés et pas simplement des cadres...

    On l'a bien vu à France Télécom. La CGC était seule pour défendre les 100 000 salariés et fonctionnaires.

    C'est cette CGC ouverte sur les autres - et non sectaire comme le propose l'auteur de ce blog - que l'on veut.

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  5. Ce qui est dommage, c'est que ce n'est pas la CFE-CGC qui est apparue pour défendre les salariés de France Télécom, c'est l'UNSA-CGC !
    Et l'auteur de ce blog n'est assurément pas sectaire puisqu'il écrit dans l'article précédent :
    "la CFE-CGC est représentative de l'encadrement mais défend tous les salariés."

    Mais il est plus facile de dénigrer les idées que d'argumenter.

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  6. Philippe , je suis DS et je ne suis pas d'accord avec toi. Dans ma section les personnes qui bossent le plus sont non cadres je me vois mal leur dire de partir et d'aller voir ailleurs elles sont en general plus anciennes dans le syndicat que moi. Se refugier dans la defense de l'encadrement ne menera à rien (sauf peut etre a gagner du temps pour proteger quelques chapelles et quelques interets) . Dans mon entreprise du cadre à l'employe ont est tous passé a la meme moulinette , il n y a pas de difference, les cadres souffrent autant que les autres. la troisieme voie est necessaire c'est cdelle que BVC propose. Au lieu de le contrer il est necessaire de marché derriere lieu et d'arreter les combats d'arriere garde.

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  7. Encore aujourd'hui, on parle de CGC et non de CFE-CGC. Beaucoup pensent que nous ne représentons que les cadres et se laissent séduire par la CFDT ou la CFTC.
    Doit-on obligatoirement avoir un nom qui est une somme d'initiale qui ne dit pas de manière fluide ce que l'on représente ?

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  8. Pour s'occuper de tous les salariés il y a déjà, combien déjà ? 5 ? 6 autres organisations ? Pour s'occuper de l'encadrement il n'y en a qu'une, et les salariés le savent bien !

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  9. Nous proposons de confirmer notre réprésentativité dans les collèges encadrement et cadres, comme la loi nous y incite, en augmentant notre audience auprès de cette catégorie de salariés en augmentation constante.
    Je ne vois pas dans ces propos, ni dans aucun des documents postés, une exclusion des agents de maitrise et techniciens au profit des ingénieurs et cadres : nous revendiquons bien la représentation de l'ensemble de ces catégories de personnel définie par la loi et nos statuts comme "personnel d'encadrement".

    Quant à notre nom, CFE-CGC, qui porte en lui l'antagonisme que nous souhaitons éviter, il faudra peut être profiter de l'effet d'aubaine de 2013, lors de la reconnaissance de notre représentativité interprofessionnelle nationale, pour lancer une action à ce sujet.

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