mardi 20 octobre 2009

La bataille de la communication se gagne d’abord en interne

Les dissensions apparues entre les Fédérations et au sein même de grandes Fédérations sur les sujets de la représentativité spécifique catégorielle viennent en grande partie d’un défaut de compréhension, provoqué par une absence de pédagogie, et de communication.
Il subsiste en effet une incompréhension de certain de nos militants sur les salariés que la CFE-CGC représente dans ses statuts : ingénieurs et cadres, agents de maitrise et techniciens, personnel d’encadrement ?
Les conséquences de la loi à ce sujet sont pourtant claires : il s’agit de l’encadrement au sens large incluant la totalité des salariés des collèges 2 et 3 du code du travail. Cette dénomination comprend aussi bien les personnels qui encadrent réellement des salariés que ceux qui n’encadrent que leur ordinateur à partir du moment où ils ont les qualifications nécessaires pour encadrer du personnel le cas échéant, à un moment ou un autre de leur carrière professionnelle.

Nous proposons d’organiser une communication spécifique et pédagogique vers toutes les structures, syndicats non fédérés et fédérations, pour certains perplexes sur la pertinence de leur représentation catégorielle.

Nous proposons aussi d’organiser sans attendre, des processus d’accueil, de connaissance réciproque, d’information croisée entre toutes les structures, professionnelles et territoriales et les personnels qui travaillent pour elles.

Changement de sigle ?

Depuis des années l’urgence de changer notre sigle alimente les débats internes mais qui reviennent, malheureusement comme les marronniers de la presse, de congrès en congrès.
Le moment serait pourtant bien choisi, à l’aube de notre reconnaissance catégorielle spécifique. Nous proposons de faire table rase du passé : CFE-CGC, difficilement prononçable porte en lui le malaise actuel de notre organisation, l’antagonisme latent et malheureusement trop souvent alimenté en interne de la CFE contre la CGC.
Choisissons un nom sans sous entendus et pourquoi pas Alliance ou Synergie qui sont de bien jolis noms ?
Cet intitulé qui ne remet pas en cause la représentation spécifique que nous portons serait suivi par le nom de nos fédérations professionnelles : nous pourrions avoir alors Alliance Métallurgie, Alliance Agro Alimentaire, et même Alliance Police…

Nous proposons de préparer le changement du sigle en 2013 pour profiter de l'effet d'annonce, après les conclusions du Haut Conseil du Dialogue Social, sur la représentativité nationale avérée de notre Organisation.

5 commentaires:

  1. bonjour Philippe,
    et pourquoi est-ce la cfe-cgc n'organiserait-elle pas un référendum auprès de ses adhérents sur la question généraliste/catégoriel ou autrement dit compétence générale sur les 3 collèges ou uniquement sur les colèges 2 et 3? le plan de vol serait clair et le débat interne tranché...démocratiquement.

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  2. Les organisations syndicales, y compris la CFE-CGC n'ont pas réalisé qu'une bonne communication ne peut se faire uniquement du haut vers le bas mais dans les 2 sens c'est à dire aussi du bas vers le haut

    Il n'est pas admissible que quelqu'il soit un responsable confédéral puisse envisager de décider de ce qui est bien ou mal pour ses adhérents

    Il n'est pas non plus admissible que de trés nombreux adhérents soient privés de toute communication régulière sur la vie de la CFE-CGC ( suppression de l'envoi par courrier de la lettre confédérale )

    Si la CFE-CGC veut faire des économies , qu'elle se prive donc du prochain diner de gala prévu lors du prochain congrés !!!!

    L'avenir de la CFE-CGC passe aussi par le respect de ses militants de terrain

    Est ce toujours bien le cas aujourd'hui ??

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  3. Pour rejoindre Anonyme sur le référédum voici ci dessous ce que chacun a pu lire sur le blog des échos le 28 avril 2008 suite à la quasi décision annoncée par BVC de fusionner la CFE-CGC avec l'UNSA

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    Gérard Laune: La CFE-CGC s'est toujours positionnée dans sa spécificité tout en mettant en avant ses valeurs. Les annonces faites récemment dans la presse ont abasourdi de nombreux adhérents qui ne retrouvent ni leur spécificité ni leurs valeurs dans l'image de l'UNSA. S'agissant de la pérennité de la CFE-CGC , il me semble que l'avis des adhérents doit l'emporter par rapport à toute stratégie et considération politique imaginées dans les hautes sphères confédérales déconnectées de la réalité des préoccupations de leurs adhérents de base. Que pensez-vous d'un référendum qui permettrait de connaître l'opinion des adhérents que ce soit de l'UNSA et de la CFE-CGC ?

    Bernard_Van_Craeynest: Par définition tout adhérent aura à se positionner pour savoir s'il continue à adhérer à la nouvelle structure en projet. Je souhaite simplement qu'il puisse le faire en parfaite connaissance de cause une fois le projet finalisé. Quant aux discours entendus sur la soi disant déconnection des "hautes sphères confédérales" avec la base je rappelle simplement que je suis le seul dirigeant syndical qui était encore militant dans son entreprise il y a 4 ans. De plus, mes contacts quotidiens avec de nombreux adhérents, comme mes fréquents déplacements sur le terrain me conduisent à penser que je perçois encore assez bien la dure réalité vécue par les salariés au travail.

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  4. bonjour, merci gérard de votre réponse...qui ne répond pas (puisque vous me citez BVC mais c'est à Philippe Jâger que je m'adresse); donc : allez vous organiser ce référendum ?

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  5. Avant de questionner directement les adhérents, il est primordial de faire de la pédagogie et d'expliquer les implications que chaque réponse entrainerait.

    Si la question est "voulez vous que la CFE-CGC se rapproche d'autres organisations syndicales pour constituer la 3eme force syndicale française ?" la réponse la plus naturelle de nos adhérents risque d'être "Oui". Seulement il faudrait leur expliquer aussi que cette réponse entrainerait irrémédiablement la perte de l'identité "encadrement" de l'organisation.

    Une autre question pourrait être "voulez vous respecter les valeurs qui vous ont fait vous engager à nos côtés ?" la réponse serait probablement "oui" car sinon nous nous aurions adhéré à une autre organisation mais ces valeurs nous entrainent à rester l'organisation de l'encadrement et à ne pas nous marier avec des organisations généralistes.

    L'organisation d'un référendum destiné aux adhérents doit donc être murement réfléchie et précédée d'une campagne d'information importante.
    La définition de "qu'est ce qu'un adhérent consulté", la détermination du pourcentage de réponse à partir duquel le résultat sera pertinent, la fiabilité de l'échantillon concerné, de l'équipe en charge du référendum sont aussi importants.

    C'est donc un concept démocratique à manier avec beaucoup de précaution.

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