mercredi 28 juillet 2010

Plan B ou Plan A

Nouveau coup de tonnerre dans le microcosme syndical avec d’une part la question prioritaire de constitutionalité sur l’équité de la représentativité catégorielle de la CFE-CGC et d’autre part l’annonce d’un « plan B » dans la presse alors que le « plan A » acté au congrès confédéral de février pour confirmer la représentativité catégorielle de la CFE-CGC en 2013, n’est pas encore déployé en totalité !

Le conseil constitutionnel va donc se pencher, à nouveau, sur la loi du 20 aout et rendre sa conclusion vers le 15 octobre. La confédération, dans ce contexte, n’a rien trouvé de mieux que de dévoiler à la presse son plan B qui fait dire à certain journalistes : « Cela peut paraître paradoxal, mais la CGC ne verrait pas forcément d'un mauvais oeil l'annulation de son avantage catégoriel. Depuis deux ans, la centrale est divisée entre les partisans du maintien en syndicat catégoriel (emmenés par quelques grandes fédérations) et ceux, direction confédérale en tête, favorables à la transformation en centrale généraliste, via notamment une fusion avec l'Unsa. ».

En effet, dans l’objectif de consolider une troisième force syndicale, ce « plan B » propose de créer, dès l’année prochaine, une structure chapeau pour accueillir d’autres organisations. Cette structure étant nécessairement généraliste, elle sous entend l’abandon par notre organisation de sa spécificité catégorielle.
Ce projet présente de nombreux écueils juridiques et pratiques. Le principal réside quand même à convaincre des organisations suffisamment armées de nous y rejoindre pour leur permettre d’acquérir ou de confirmer leur représentativité interprofessionnelle nationale …

Dans ces calculs purement arithmétiques de rapprochement, la réforme des retraites est un bon indicateur de connivence et de convergence des valeurs des confédérations syndicales.

La CFE-CGC est la seule à avoir une position originale et pragmatique, celle de reconnaitre l’impact de la démographie sur l’équilibre des régimes, et de proposer des solutions adaptées à ce problème.
Les autres organisations rejettent tout en bloc ou prônent des égalitarismes généreux qui ne satisfont assurément pas les populations de la classe moyenne que nous représentons.

Alors pourquoi s’allier avec des organisations qui n’ont pas les mêmes valeurs pour acquérir une représentativité que nous avons déjà ?

A cette question personne ne répond aujourd’hui franchement.

1 commentaire:

  1. je peux répondre à votre dernière question : c'est un moyen de revendiquer la "généralisation" de la CFE-CGC catégorielle sans la mettre au débat démocratique.

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