jeudi 6 janvier 2011

Les 3 vœux du Président

Si j’avais trois vœux à formuler pour l’année 2011, ils pourraient être les suivants :

- Mon premier vœu porterait sur développement de la CFE-CGC.
Le retour de Xavier Bertrand au ministère du travail devrait lui faire prendre conscience de la carence importante qu’a laissée la loi du 20 aout lorsqu’il l’a rédigée en 2008 : elle a oublié de valoriser l’adhésion syndicale des salariés, alors que « la position commune » le proposait.

Les organisations syndicales pourraient alors se retrouver en 2011 autour d’une nouvelle « position commune » construite autour d’incitations comme « le bénéfice des accords collectifs serait réservé aux seuls adhérents d’organisations syndicales ». Cette position commune serait transposée dans le code du travail.

Réforme indispensable au renouveau du syndicalisme en France qui permettrait aussi un financement clair et transparent des organisations par des cotisations massives.
L’adhésion vue sous cet angle permettrait de décomplexer la position des salariés syndiqués vis-à-vis des employeurs, transformant en cercle vertueux l’engagement, le militantisme et la prise de responsabilités syndicales dont nous avons tant besoin.

- Mon deuxième vœu voudrait remettre en perspective le besoin d’une troisième force syndicale.
Que notre organisation se rende compte qu’elle est déjà cette troisième force et que cette force repose sur la spécificité catégorielle de la CFE-CGC.
Si les médias ne nous sollicitent pas en premier sur des sujets généraux, ce n’est pas extraordinaire. Ils nous interrogent volontiers lorsque nous avons les positions originales et constructives qui caractérisent les populations que nous représentons, sur les caisses de retraite complémentaires AGIRC et ARCCO, les classes moyennes, la désindustrialisation, la position de l’encadrement …

- Enfin mon troisième vœu serait la reconnaissance, par la société civile, de l’engament syndical.
Les tristes affaires traitées aux prud’hommes, les injustices vécues dans les entreprises tous les jours démontrent son utilité. Pourquoi ne pas condamner les employeurs obtus, ainsi que les salariés reconnus fautifs, à faire des stages dans les organismes de formation syndicale (le CFS à la CFE-CGC par exemple), à l’instar de ce que les coupables d’infraction au permis de conduire doivent faire pour récupérer leurs points ?

Des cours d’éducation civique et syndicale dans un parcours d’enseignement proposé par les écoles d’ingénieurs, les IUT et les BTS, et de la Communication institutionnelle bien dirigée pourraient être les piliers de ce prosélytisme nécessaire au changement d’image de notre action : formation, information et communication.

Nous pouvons contribuer à changer notre modèle de société en le rendant plus solidaire et plus humain, par l’intermédiaire du syndicalisme social et responsable que nous portons déjà !

Bonne année 2011 sur cette perspective !

1 commentaire:

  1. J'aimerais faire savoir à l'organisation que je ne suis pas favorable
    à cette option de limiter le bénéfice des négociations aux adhérents.
    Celà ajoute une inégalité à un nombre déjà grandissant porté par la
    tendance actuelle 'au mérite".

    Je préfère d'autres voies comme une cotisation de tous et en fonction
    des salaires, pour règler la question du financement.

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